Communautés de paroisses Gourin (Le Saint Roudouallec)-Langonnet (Plouray La Trinité Langonnet)
Gourin (Le Saint Roudouallec)-Langonnet (Plouray La Trinité Langonnet)

TENDRESSE INFINIE DE DIEU

TENDRESSE INFINIE DE DIEU

Dans la période chaotique que traverse notre monde en colère, comment discerner la tendresse de Dieu ? Comment la communiquer à nos frères et sœurs en souffrance, comment la vivre pour nous-mêmes, lui permettre de guérir nos âmes et de nous recréer ? La souffrance dément-t-elle la tendresse de Dieu ? Dans la souffrance et dans le doute il nous apparaît parfois difficile de concevoir que ces deux notions puissent se concilier. Cependant il faut l’admettre car si Dieu avait voulu délibérément le mal et la souffrance, il serait vain de croire à sa tendresse et à son infinie miséricorde.

L’omniprésence du mal qui déchire le monde suscite bien des interrogations. Il nous faut reconnaître que les hommes sont bien souvent à l’origine de leurs propres maux. Ce sont eux qui assassinent, torturent, persécutent et violent. Nantis du libre arbitre que leur accorde Dieu, ils peuvent accomplir des choses terribles et immorales. Le libre arbitre est essentiel dans la mesure où les hommes doivent rendre des comptes à Dieu. Pour que nous puissions véritablement aimer Dieu, nous devons être libres de choisir ou de rejeter cet amour et cette tendresse.

Il est plus difficile de comprendre pourquoi un Dieu d’amour permet des catastrophes naturelles et des maladies. De même qu’avec le libre arbitre de l’homme, Dieu ne peut pas intervenir dans ces domaines sans modifier la liberté inhérente à sa création et interrompre les processus qui gouvernent toute la matière et l’énergie dans l’univers. Sans cette constante des lois naturelles, la science serait impossible, et les choix moraux seraient biaisés. Si Dieu écartait toutes les conséquences induites par les choix moraux humains et les évènements naturels, alors la responsabilité morale disparaîtrait et le monde naturel deviendrait incohérent.

L’omniprésence du mal peut faire douter de l’existence d’un Dieu d’amour et de tendresse. Cependant, les plaintes que nous lui adressons à propos de l’injustice et de la souffrance peuvent aussi être interprétées comme des preuves de l’existence de Dieu. S’il n’existait aucune référence à une moralité suprême, quel serait le fondement de telles revendications ? Dieu est plus grand que nous, et ses desseins qui nous apparaissent nébuleux, sont très différents des nôtres et nous invitent à la foi et l’espérance.