« Et ils restèrent fermement attachées à cette parole, tout en se demandant entre eux ce que voulait dire ressuscité d’entre les morts.«
Le mot résurrection se traduit en grec « anastasis » : se lever, se tenir debout. Celui qui se lève est celui qui est en mouvement. C’est aller à la rencontre. Nous le verrons, le Christ ressuscité ira à la rencontre de ses amis, de ceux qui l’auront suivi. Lors de sa descente aux enfers, il va à la rencontre de ceux qui s’étaient endormis dans la mort.
Toute rencontre est synonyme de découverte. On passe des a priori à des notions vraies, sans ambiguïtés, sans voile, on sort du secret et de l’inconnu. On se laisse aussi connaitre. Ainsi qu’il est écrit « Comme je suis connu, je connaitrai. »
Les chrétiens ont toujours vécu avec le désir d’aller à la rencontre du Seigneur. C’est lui l’Epoux. Nous le lisons dans la parabole des dix jeunes filles « Voici l’Epoux ! Allez à la rencontre du Seigneur. » l’Eglise trouve d’ailleurs tout son sens dans cette notion de rencontre. L’assemblée dominicale est celle qui est convoquée par le Seigneur. Nous venons en sa présence. Les rencontres sont multiples. Nous retrouvons nos parents, nos proches, nos amis, ceux qui professent la même foi que nous. Mais par-dessus tout nous rencontrons Dieu, présent dans sa Parole et dans son Eucharistie.
Aujourd’hui parler de rencontre n’est pas toujours facile. Dans notre société règnent parfois les divisions, le sectarisme… des maux auxquels s’ajoutent l’individualisme, le repli sur soi face à la diversité d’origine, d’opinion, de sensibilité. Cependant, même ceux qui fréquente les sites dit « de rencontres » ressentent tôt ou tard le besoin de croiser le réel, d’affronter la réalité, de faire expérience.
Dieu peut aussi se présenter comme un Inconnu. On peut avoir sur lui des a priori, des idées plus ou moins fausses. Elles ne sont corrigées que dans une vraie rencontre avec Lui. Pour le rencontrer, il faut accueillir le silence de la prière et du recueillement loin des bruits alentour. Il faut renoncer aux rumeurs, aux critiques, aux calomnies. Renoncer à soi-même. Se taire pour laisser parler l’Hôte Intérieur.
VOICI MON FILS, MON BIEN-AIME. ECOUTEZ-LE !
Le Seigneur pourrait nous dire alors « Ne te regardes pas. Fixe les yeux sur moi qui te parle. Laisse-moi te révéler qui je suis et non pas ce que tu crois savoir de moi. Car si les hommes cachent parfois ce qu’ils sont, moi je me laisse trouver par ceux qui me cherchent. »