Communautés de paroisses Gourin (Le Saint Roudouallec)-Langonnet (Plouray La Trinité Langonnet)
Gourin (Le Saint Roudouallec)-Langonnet (Plouray La Trinité Langonnet)

L’Avent

1. Quelle est la signification du mot « Avent » ?

Le temps de l’Avent (Ce mot vient du latin « adventus » qui signifie  « venue, avènement ») s’ouvre le 4e dimanche précédant Noël. L’Avent est la période durant laquelle les fidèles se préparent intérieurement à célébrer Noël. Historiquement, on sait que l’Avent avait surtout pour but d’orienter notre prière et d’ouvrir nos cœurs à la fois pour la naissance de Jésus et pour son avènement glorieux à la fin des temps. Aujourd’hui encore, » notre Avent » honore donc ces deux aspects : méditer sur le retour du Christ et préparer nos cœurs à célébrer Noël.

2. Histoire de l’Avent

C’est seulement au VIe siècle (soit deux siècles après l’adoption de la fête de la Nativité) que la liturgie romaine commence à célébrer un temps préparatoire à Noël qu’elle appellera « le temps de l’Avent ». Cependant, dans cet occident chrétien naissant, la liturgie n’est pas encore centralisée, chaque église a sa propre spiritualité et souvent son propre missel ! En Gaule et en Espagne, en particulier, il semble que dès la fin du IVe siècle et dans le cours du Ve siècle, les chrétiens ressentent le besoin de vivre une préparation « ascétique » aux fêtes de Noël-Épiphanie, autrement dit, par des jours de jeûnes et d’abstinence dans un esprit de prière. D’une durée de trois semaines, elle fut sans doute liée initialement à la préparation au baptême administré à l’Épiphanie. Un texte attribué à St Hilaire semble le témoin le plus ancien de ce temps qu’il nomme le « carême de Noël ». Dès 380, le Concile de Saragosse prescrit aux fidèles d’être assidus à l’église du 17 décembre à l’Épiphanie. Dans le cours du Ve siècle, Perpétuus de Tours institue un jeûne de trois jours par semaine allant de la Saint- Martin à la Nativité. C’est un temps de préparation sans doute, mais il est sans considération ascétique. Il fut réduit à quatre semaines et devient l’attente joyeuse de l’avènement du Seigneur, sans l’observance d’un jeûne. Il faut attendre le VIIIe siècle pour trouver les messes de l’Avent au début du cycle liturgique. La pratique romaine s’impose alors en France. Ainsi, ascèse, prière, assemblées plus fréquentes, sont les premières caractéristiques du temps de préparation à Noël vécu dans nos contrées.


3. Théologie du temps de l’Avent

La théologie de l’Avent est riche ; elle embrasse en effet tout le mystère de la venue du Seigneur dans l’histoire jusqu’à sa conclusion. L’Avent rappelle la dimension historique et sacramentelle du salut. C’est un temps d’attente qui comporte plusieurs formes : il nous fait revivre d’une part l’attente du peuple juif de la venue du messie, l’attente de la naissance de Jésus, mais aussi l’attente de l’avènement du Christ à la fin des temps. l’Avent commence le quatrième dimanche avant le 25 décembre et débute l’année liturgique.


5. Liturgie du temps de l’Avent

Les quatre semaines de l’Avent comportent deux étapes :
-La première étape s’étend du 1er Dimanche de l’avent au 16 décembre, celle-ci insiste davantage
sur l’avènement du Christ, attendu à la fin des temps. (Les trois premiers dimanches)
-La seconde étape, s’étend du 17 au 24 décembre, elle est plus directement orientée vers les fêtes de Noël. Le quatrième dimanche de l’Avent est une présentation des évènements qui ont annoncé la naissance de Jésus.

Dans la célébration de l’eucharistie au temps de l’Avent il convient de souligner, en premier lieu, la manière dont sont organisées les lectures dominicales. La première lecture fait prendre contact, au cours des trois années, avec les principales prophéties messianiques. De toutes ces prophéties les plus importantes sont celles du IVe dimanche. Elles annoncent qu’une femme enfantera un descendant de David, qui sera l’Emmanuel, Dieu-avec-nous (Isaïe, Michée, Nathan)La deuxième lecture montre comment les prophéties ont été accomplies en Jésus. Elles annoncent, à leur tour, la venue du Seigneur, jour de salut pour tous les peuples et jour de joie pour ceux qui l’auront attendue avec amour. Les évangiles évoquent chaque année le même thème. Le 1er dimanche est celui de l’attente de la venue du Seigneur : « Veillez », dit Jésus. Le 2ème et le 3ème sont ceux de Jean-Baptiste. Le 4ème dimanche est celui de l’annonce :
Année A : L’annonce à Joseph, (Mt1, 18-25)
Année B : L’annonce à Marie, (Lc. 1, 26-38)
Année C : La Visitation (Lc. 1,39-56).


Les grandes figures du temps de l’Avent, les grands témoins de l’attente de la venue du Christ sont le prophète Isaïe, Jean Baptiste et Marie. Le prophète Isaïe exprime l’espérance messianique, il annonce la naissance de l’Emmanuel. Il incarne à la fois la préparation de Dieu et les désirs de l’humanité. Jean Baptiste annonce la venue proche du messie et il invite à un baptême de conversion pour s’y préparer. Il est le précurseur. Dès son enfance, puis adulte, il désigne Jésus. Marie accepte d’être la mère du messie. Elle est le symbole de l’habitation de Dieu en nous. Entrer dans l’avent c’est partager avec d’autres une espérance de bonheur pour ce monde et agir pour ce bonheur.


Entrer dans l’Avent, c’est avoir envie que Dieu vive dans le cœur de tous les hommes. Noël n’est donc pas une fête du passé, comme on pourrait l’imaginer, mais de l’avenir… La période de l’Avent est un moment favorable à l’émerveillement, la prière, l’ouverture des yeux, des mains, du cœur…