C’est une des chapelles les plus isolées de la paroisse, on y accède par un chemin qui part de la ferme de Goasquellec. L’Inam coule en contrebas, pour se diriger ensuite vers Pont Priant; La chapelle a été construite au fond du vallon au XVIIe siècle par Malo-Joseph Le Moyne de Trévigny, seigneur de Kergoët en Saint-Hernin ; son clocher ressemble à celui de saint Claude par son aspect trapu.
Saint-Trémeur était le fils de Conomor, prince du Poher, et de Tréfine, son épouse. Elle avait été tuée, encore enceinte, par son mari, à qui on avait prédit qu’il périrait de la main de son fils. Ressuscitée par saint Gildas, elle mit au monde Trémeur, qui fut élevé au monastère de Rhuys, mais Conomor retrouva la trace de son fils et le décapita avant d’être lui-même assassiné en 555.
Plusieurs statues de la chapelle sont maintenant dans l’église paroissiale, notamment une belle Piéta du XVe siècle où la Vierge est présentée vêtue d’une robe aux plis amples et finement sculptés, ainsi qu’un groupe représentant La Trinité ; dans la chapelle, il reste une statue polychrome en pierre de saint Trémeur : le saint est vêtu d’une armure, et il tient sa tête entre les mains, selon la tradition du « céphalophore » dont l’exemple le plus célèbre est saint Denis de Paris. Ces martyrs portent leur tête pour montrer que leur mort n’a pas empêché la foi de se répandre, ni l’Eglise de perdurer.
La messe du pardon que le comité s »efforce de préserver est célébrée à la chapelle le premier dimanche de mai. On se rend vers la fontaine, à quelques mètres de la chapelle puis, après le rite de l’aspersion, on entre dans la chapelle pour la messe. L’édifice est modeste mais le culte de saint Trémeur est très répandu, notamment à Carhaix. En 2013, des paroissiens du Guilvinec, où se trouve aussi une chapelle dédiée à saint Trémeur, ont participé au pardon en apportant leur bannière.