LA NATIVITÉ
A cette époque-là parut un édit de l’empereur Auguste qui ordonnait le recensement de tout l’Empire. Ce premier recensement eut lieu pendant que Quirinius était gouverneur de Syrie. Tous allaient se faire inscrire, chacun dans sa ville d’origine. Il est temps de se mettre en route. L’évangile de Luc raconte le moment où Joseph prend ainsi son épouse avec lui et, quittant Nazareth, ils se mettent en chemin pour Bethléem, parce qu’il était de la famille et de la lignée de David. Il y alla pour s’y faire inscrire avec sa femme Marie qui était enceinte.
Le récit de Matthieu est centré sur la venue de mages venus d’Orient qui apportent des présents à Jésus. Très vite on nous dit la fureur du roi Hérode qui veut faire tuer le nouveau-né tant il craint un usurpateur. De Bethléem où la famille réside elle doit fuir en Egypte sur l’ordre d’un songe adressé à Joseph. Au climat de joie qui régnait dans le récit de Luc, ici c’est un climat de peur qui s’installe et qui va déboucher sur le massacre des enfants de Bethléem et de ses environs. Ici le ciel ne s’ouvre pas pour célébrer cette naissance : il n’y pas de chants ni de bergers.
Ce sont des récits qui racontent un même fait, la naissance de Jésus, mais les circonstances et les personnages diffèrent d’un évangile à un autre. La tradition chrétienne en fait un même récit : elle a amalgamé deux récits pour en faire une seule histoire. Seuls demeurent quelques éléments communs : la naissance à Bethléem et les noms des personnages principaux : Marie, Joseph et l’enfant Jésus.