Communautés de paroisses Gourin (Le Saint Roudouallec)-Langonnet (Plouray La Trinité Langonnet)
Gourin (Le Saint Roudouallec)-Langonnet (Plouray La Trinité Langonnet)

L’Épiphanie

L’Épiphanie

L’Épiphanie vient clore la liturgie de Noël. Si elle représente d’abord la commémoration de la visite des rois mages au Christ après sa naissance, à l’origine cette fête liturgique célèbre également deux autres moments importants de la vie de Jésus, à savoir : l’adoration des mages (Matthieu 2, 1-12), le baptême dans le Jourdain (Matt 3, 13-17 ; Marc 1, 9-11 ; Luc 3, 21-22) et les noces de Cana (Jean 2, 1-12).

Quel est donc le sens profond de cette fête populaire ? Épiphanie signifie « manifestation » en grec. Dieu se donne à voir, à toute l’humanité représentée par les mages venus du bout du monde. Dieu entre dans notre monde, dans notre histoire, en se faisant l’un de nous. Noël, l’Épiphanie, les moments du commencement… Voilà la bonne nouvelle proposée par cette fête.

L’Évangile de saint Matthieu raconte que des mages venus d’orient ont été guidés par une étoile jusqu’à Jésus qui venait de naître. « Ils se prosternèrent devant lui. Ils ouvrirent leurs coffrets et lui offrirent leurs présents : de l’or, de l’encens et de la myrrhe ». L’or pour sa royauté, l’encens pour sa divinité, la myrrhe, parfum utilisé pour embaumer les défunts, pour annoncer sa mort.

Si l’Église clôt le temps liturgique de Noël à la mi-janvier avec le baptême de Jésus, des traditions régionales et familiales affichent leur désir de le prolonger. Pour beaucoup, ce temps des « fêtes de la lumière » s’achève le 2 février, jour de la Chandeleur et de la Présentation de Jésus au temple. Douze jours après Noël, le 6 janvier vient achever le cycle des fêtes. Cette fête rappelle la recherche, et l’adoration des trois mages devant la crèche où Jésus vient de naître. Dans l’Église latine, l’adoration de Jésus par les rois mages devint peu à peu l’objet principal de la fête de l’Épiphanie.

Trois rois mages

Selon une tradition venant du VIIème siècle, les mages dont parle l’Évangile seraient des rois. Ils étaient au nombre de trois : Melchior, Gaspard et Balthazar. Ce sont les noms qu’on leur a donnés au VIème siècle. Le chiffre 3 est très symbolique, il symbolise d’abord les 3 continents : Asie, Afrique et Europe (qui étaient les seuls connus à l’époque). C’est aussi l’image des trois fils de Noé : Sem, Cham et Japhet. Le chiffre 3 représente aussi le nombre de cadeaux qui selon l’Évangile étaient l’or, l’encens et la myrrhe.

Le chiffre 3 figure enfin les trois âges de la vie. Melchior est présenté avec une longue barbe et il est le plus âgé des trois. Il offrit l’or. Gaspar est le plus jeune des trois et il donna l’encens. Balthazar est barbu sans être âgé et il fit l’offrande de la myrrhe. Quel bel acte de reconnaissance de la part de ces mages qui s’inclinent et adorent ce nouveau-né! Ils nous montrent leur plus belle découverte : Dieu qui se fait proche de nous et se donne à nous.

Une galette…et une fève!

La tradition veut que pour le jour de la Fête des rois mages, on partage un gâteau dans lequel est dissimulée une fève. La galette ronde, plate et de couleur dorée représente le soleil. Ce ne sont pas les mages qui ont apporté la galette. Cette tradition remonte à la fête pré chrétienne du 6 janvier. La galette symbolise le retour de la lumière après les longues nuits d’hiver. La fève dans la galette vient du temps des romains. Elle était blanche ou noire et était utilisée pour les votes car au début janvier, aux saturnales de Rome, on élisait un roi du festin par une fève.