Située un peu au-dessus du cours de l’Inam à Pont-Priant, la chapelle Saint-Gilles est bâtie sur une éminence ombragée qui en fait un site agréable. Saint Gilles était un ermite du VIe siècle, d’origine athénienne, qui fonda dans le Languedoc le monastère qui porte son nom ; disciple de Saint Césaire d’Arles, il est souvent représenté la main ensanglantée caressant une biche. Selon la légende une biche traquée se serait réfugiée dans la grotte où il demeurait, et il l’aurait protégé de sa main contre la flèche du chasseur.
Le prieuré de Pont-Priant, fondé entre 1088 et 1114 par Tanguy, vicomte de Gourin, dépendait de l’abbaye Sainte-Croix de Quimperlé. La chapelle aurait été bâtie au XVIIIe siècle puis réparée en 1883 et 1923. Elle offre un plan rectangulaire avec à l’ouest, un mur-pignon surmonté d’un petit clocher à flèche octogonale et une porte en arc brisé pourvue d’une archivolte en accolade. Cette porte est comparable à celle de l’église de Roudouallec, sur sa façade sud.
L’autel est en forme de tombeau galbé, surmonté d’un tabernacle, d’un dais sculpté et de deux anges soutenant la couronne d’exposition. Parmi les éléments décoratifs, on a la représentation de l’Agneau aux sept sceaux capable d’ouvrir le livre de la Bible resté scellé jusqu’à la mort du Christ, l’Agneau de Dieu. A droite, on voit saint Gilles, la tête couverte d’un capuchon, vêtu d’une bure, tenant un livre fermé dans la main gauche et caressant de la main droite la tête d’une biche. Cette statue, en calcaire, serait du XVIIe siècle, donc antérieure à la construction de l’édifice actuel.
Le pardon de saint Gilles a lieu le premier dimanche de septembre et rassemble des fidèles venus de Le Saint, Guiscriff, Le Faouët et Lanvénégen. Le rayonnement du pardon est dû pour une part à un lieu où il y eut longtemps une présence monastique et, aussi, à la position de carrefour du site. Aujourd’hui, le comité s’attache à préserver le pardon dont la messe est célébrée en fin de matinée, sous les arbres quand le temps le permet. Dans l’après-midi, après les vêpres, la procession descend vers la fontaine située à quelques centaines de mètres en contrebas.
PARDON de SAINT GILLES 2024
Pardon 2024
Cette année, c’est M. l’abbé Jean-Charles NICOLLEAU qui a célébré le Pardon de Saint-Gilles.
Vers 10h30, après la Bénédiction de l’Eau et l’aspersion des participants, le célébrant a conduit la procession autour de la chapelle au chant de « San Jili, tad karantezus». (Saint-Gilles, père charitable). Le thuriféraire, la croix de procession suivie de la bannière et de la statue du saint vénéré, précédaient le célébrant et plus d’une cinquantaine les fidèles. La messe du Pardon s’est déroulée à l’intérieur de la chapelle en présence de l’assemblée et des membres du comité de chapelle qui animèrent la cérémonie.
Chacun a pu prier pour les défunts du quartier et recevoir l’hostie consacrée par le prêtre, qui, par l’action de l’Esprit Saint est devenue alors « Corps et présence réelle du Christ »
La Bénédiction des fidèles clôtura la cérémonie religieuse.
L’ apéritif d’honneur puis les vêpres à 15 h. mirent fin au Pardon
Christian Borghese
Pardon 2023
En ce premier Dimanche de septembre, très ensoleillé, M. l’abbé Benoit-Vianney ARNAULD a célébré le Pardon de Saint-Gilles. La cérémonie s’est déroulée en extérieur, sous le couvert d’une chapelle végétale. Après la Bénédiction de l’Eau et l’aspersion des participants, le célébrant a conduit la procession autour de la chapelle, au chant de « San Jili, … ». Environ 80 fidèles étaient présents. La messe en plein air a été pieusement suivie en la présence réelle de notre Divin Maître. La Bénédiction des fidèles clôtura la cérémonie.
Un apéritif d’honneur offert par le comité d’organisation mit fin au Pardon
Christian Borghese
(Refrain du cantique)
« Saint-Gilles père charitable,
jetez un regard compatissant
sur vos enfants agenouillés
autour de votre chapelle bénie. »